L'orientation et ses conséquences... en chiffres

L'orientation et ses conséquences

L'orientation scolaire des jeunes est un sujet très vaste et traité à travers d'innombrables informations, sur les formations comme sur les métiers. Depuis longtemps, chacun tente d'y apporter des solutions, qu'il soit parent, professeur, proviseur ou autre. Entre l'information abondante qui ne peut pallier le manque de suivi individuel sur-mesure, et les compétences nécessaires qui sont malheureusement trop rares ou trop peu ciblées, la solution est loin d'être évidente.

 

Les mauvais choix d'orientation post-Bac

Les jeunes sont toujours aussi nombreux à se fourvoyer dans des études qui ne leur conviennent pas, et à entrer dans un monde du travail par la mauvaise porte... ou par la fenêtre. Vous trouverez ici quelques chiffres qui font froid dans le dos, mais qui doivent inciter à s'en occuper activement plutôt qu'à s'inquiéter encore davantage... Effectivement, que dire quand près d'un jeune bachelier sur deux (46%) échoue en fin de première année post-Bac ? Certes, l'échec est parfois plus habituel voire un quasi-passage obligé dans certaines filières comme la médecine par exemple, mais ces quelques cas ne doivent pas cacher la forêt. Quand l'on sait que la moitié de ces 46% sort du système scolaire / universitaire après son échec, le problème devient encore davantage une question d'intérêt national de premier plan. Et il est impossible de quantifier la perte en ligne liée à la perte de confiance des jeunes, les pertes financières liées aux années perdues etc.

 

Des choix aux conséquences préoccupantes

1 jeune sur 4 au chômage, c'est l'un des taux les plus élevés d'Europe. Si ce chiffre est important, il cache encore une fois d'autres constats aussi inquiétants : sur les 3/4 qui ne sont pas au chômage, combien ont un poste dans la filière qu'ils visaient initialement, et au niveau de responsabilités attendu ? Il suffit de voir les profils des candidats aux concours de la fonction publique qui ont bien souvent sur-diplômés pour le niveau de concours... Et il en est de même dans un certain nombre de filières métiers ou fonctions pour lesquelles le Bac+5 ou Bac+3 va respectivement arriver sur un poste normalement dévolu aux Bac+3 ou Bac.

 

L'autre donnée émanant d'un sondage de février 2012 montre que les choix d'orientation sont loin d'être satisfaisants pour la majorité des personnes interrogées : quand les jeunes ne réalisent pas sur le coup l'impact réel de leux choix d'orientation, ils prennent davantage de recul plus tard. Malheureusement, même si ce n'est jamais trop tard pour changer, c'est souvent plus difficile et risqué quand ils ont fondé une famille etc.

Encore plus frappant, ce sondage montre que la proportion d'insatisfaits est inversement proportionnelle à l'âge : quand plus de 8 jeunes de -25 ans sur 10 regrettent déjà leur orientation, il n'y a plus qu'à tout remettre à plat. Si l'on fait le parallèle avec les caractéristiques propres aux jeunes, génération Y notamment, l'avenir promet d'être sombre.

 

Le bilan d'orientation, une réflexion nécessaire

Combien de jeunes arrivent à prendre suffisamment de recul par rapport aux paramètres indispensables à une orientation réussie ?

La base d'une réflexion de ce type, c'est de prendre en compte la connaissance de soi (sa personnalité), son niveau académique, ses capacités intrinsèques réelles, et enfin son ambition.

 

 

Publié par Recto Versoi le 21/07/2014